Purificateur d'eau du robinet

Eau du robinet saint-etienne : que disent les tests de qualité ?

Eau du robinet saint-etienne : que disent les tests de qualité ?

Eau du robinet saint-etienne : que disent les tests de qualité ?

Une eau du robinet à Saint-Étienne : peut-on lui faire confiance ?

Saint-Étienne, comme la majorité des grandes villes françaises, se conforme aux normes très strictes imposées par l’Union européenne et les autorités sanitaires françaises. Mais qu’en est-il réellement de la qualité de l’eau du robinet que boivent au quotidien les 170 000 Stéphanois ? Faut-il se méfier de cette eau ou peut-on la consommer en toute confiance ? Nous avons analysé les données disponibles, confronté les résultats aux normes en vigueur, et décortiqué les indicateurs clés pour vous faire un état précis de la situation.

D’où vient l’eau du robinet à Saint-Étienne ?

La première étape pour comprendre la qualité de l’eau potable est de savoir d’où elle provient. À Saint-Étienne, l’eau du robinet est principalement issue des captages souterrains situés sur le versant nord du Pilat, une région montagneuse réputée pour la qualité de ses ressources naturelles. Une partie de l’eau provient également du barrage du Pas du Riot et d’autres ressources de surface gérées par le Syndicat Mixte des Eaux de la Montagne (SYMÉMO).

L’avantage d’un tel réseau hydrique est double : l’eau capte peu de polluants grâce au relief et à la couverture végétale dense, et elle reste bien oxygénée, ce qui limite la prolifération des bactéries. En outre, les sources utilisées bénéficient d’une protection réglementaire sur leur périmètre, ce qui réduit le risque de contamination agricole ou industrielle.

Les analyses officielles : que disent vraiment les chiffres ?

Pour décrypter la qualité de l’eau, il est essentiel de se pencher sur les indicateurs mesurés par l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes. Voici ce que montrent les résultats 2023 :

Globalement, les résultats sont très satisfaisants. À noter que le réseau stéphanois est particulièrement surveillé, avec plus de 1 000 analyses bactériologiques et physico-chimiques réalisées chaque année.

Une eau trop chlorée ?

C’est un reproche courant que formulent plusieurs habitants : le goût de chlore est parfois prononcé. Ce n’est pas anormal à première vue. Comme dans toutes les villes françaises, l’eau est « désinfectée » au chlore pour garantir l’éradication des micro-organismes pathogènes jusqu’à la sortie du robinet.

À Saint-Étienne, les concentrations de chlore libre dans l’eau au robinet tournent autour de 0,1 à 0,3 mg/L — largement en dessous de la limite de potabilité fixée à 0,5 mg/L. Pour les consommateurs sensibles à cette odeur ou ce goût, une astuce simple : remplissez une carafe d’eau et laissez-la reposer 30 minutes à température ambiante ou au réfrigérateur. Le chlore s’évapore naturellement.

Présence de résidus de médicaments, perturbateurs endocriniens : qu’en est-il ?

Les tests classiques ne recherchent pas systématiquement la présence de micro-polluants tels que les résidus de médicaments, les perturbateurs endocriniens ou les métaux lourds à très faible dose. Pourtant, ces substances font de plus en plus parler d’elles en santé publique.

Selon un rapport de SOLIDEO (association indépendante locale de veille environnementale), plusieurs campagnes de tests sur l’eau brute en amont des stations de traitement montrent des traces de paracétamol, d’ibuprofène ou de caféine. Toutefois, à la sortie des stations, ces polluants sont détectés à des niveaux extrêmement faibles, très en deçà des seuils reconnus comme présentant un risque sanitaire selon l’ANSES. Bien que non réglementés pour le moment, ces résultats incitent à la vigilance permanente.

Qualité variable d’un quartier à l’autre ?

Eh oui, l’eau n’a pas tout à fait le même goût selon que vous habitez à Bellevue, La Métare, ou Rochetaillée. Pourquoi ? D’abord parce que certaines zones sont alimentées à partir de réservoirs ou de captages secondaires. Ensuite, l’état des canalisations, parfois vieillissantes dans les quartiers anciens, peuvent altérer légèrement la composition de l’eau en la chargeant en métaux (plomb, cuivre, fer).

D’après un rapport de Saint-Étienne Métropole, environ 8 % des branchements domestiques restent en plomb, surtout dans les immeubles construits avant 1950. Bonne nouvelle pourtant : une grande opération de remplacement des branchements en plomb est en cours depuis 2021, et devrait être achevée courant 2025.

L’eau du robinet est-elle meilleure (ou moins bonne) que l’eau en bouteille ?

Question fréquente, surtout face aux rayons débordant de bouteilles d’eau minérale en supermarché. En réalité, sur le plan sanitaire, l’eau du robinet stéphanoise coche toutes les cases. Elle est contrôlée beaucoup plus fréquemment que l’eau en bouteille, dont les tests sont réalisés avant embouteillage mais rarement par la suite.

En termes d’impact environnemental, il n’y a pas photo non plus. Une carafe d’eau du robinet émet 1000 fois moins de CO₂ qu’une bouteille en plastique, sans parler des déchets d’emballage. Et sur le plan économique, boire l’eau du robinet revient à environ 0,002 € le litre… contre 0,30 € à 0,50 € pour certains formats d’eau en bouteille.

Comment améliorer encore la qualité de son eau potable ?

Pour les foyers les plus sensibles (jeunes enfants, femmes enceintes, personnes immunodéprimées), ou tout simplement ceux qui souhaitent améliorer le goût ou éliminer les résidus de chlore et micro-polluants, il existe plusieurs dispositifs de filtration domestique efficaces :

Investir dans une solution adaptée permet donc non seulement d’améliorer la qualité gustative de l’eau, mais aussi sa sécurité dans certains contextes spécifiques.

En cas de doute : où trouver les informations officielles ?

Vous pouvez consulter à tout moment la qualité de l’eau dans votre quartier grâce au site du ministère de la Santé (solidarites-sante.gouv.fr) ou via le site de Saint-Étienne Métropole. En renseignant votre adresse, vous accédez directement aux données d’analyses relatives à votre réseau local. Ces résultats sont actualisés tous les trimestres.

Si vous habitez un immeuble ancien, il peut aussi être utile de demander à votre syndic la nature des canalisations privatives ou un rapport de conformité sanitaire si des travaux ont été récemment effectués.

Boire l’eau du robinet à Saint-Étienne : un bon réflexe

En résumé, l’eau du robinet à Saint-Étienne est globalement de bonne qualité, bien contrôlée, et conforme à 99 % aux normes sanitaires. Elle constitue une option sûre, écologique et économique pour l’hydratation quotidienne. Si certaines zones présentent encore des canalisations vieillissantes, des efforts significatifs sont en cours pour y remédier.

Au quotidien, adopter quelques gestes simples (laisser reposer l’eau, s’équiper d’un filtre si besoin, ou vérifier la conformité de son installation) suffit à boire une eau non seulement potable, mais souvent bien meilleure qu’on ne l’imagine.

Et vous, avez-vous déjà testé la différence entre l’eau du robinet filtrée et celle en bouteille ? Le résultat pourrait vous surprendre…

Quitter la version mobile