Purificateur d'eau du robinet

Eau du robinet venise : que boire sans prendre de risques ?

Eau du robinet venise : que boire sans prendre de risques ?

Eau du robinet venise : que boire sans prendre de risques ?

Peut-on boire l’eau du robinet à Venise sans crainte ?

Venise, la Sérénissime, attire chaque année des millions de visiteurs venus découvrir ses canaux mythiques, ses palais flottants et son ambiance unique. Mais une question revient souvent chez les voyageurs soucieux de leur santé : l’eau du robinet à Venise est-elle potable ? Peut-on la boire sans danger ou faut-il absolument privilégier l’eau en bouteille ?

En tant que passionné d’environnement et de potabilité de l’eau, j’ai mené l’enquête pour vous proposer un point clair, documenté et facile à lire sur la qualité de l’eau distribuée dans la ville lagunaire.

L’approvisionnement en eau : pas si « aquatique » qu’on l’imagine

Il est tentant d’imaginer que l’eau qui coule à Venise provient directement de la lagune ou des canaux. Heureusement, ce n’est pas le cas. L’eau potable distribuée à Venise vient en réalité d’ailleurs. Elle est principalement acheminée depuis des sources situées en Vénétie continentale, grâce à un système moderne et surveillé de canalisations.

Cette eau provient notamment de captages situés dans la zone de Sant’Ambrogio, sur le territoire de Padoue. Après traitement, elle est envoyée vers la lagune via un aqueduc spécifique, totalement isolé des eaux salées et des canaux pollués. Voilà qui rassure déjà pas mal, non ?

Une eau strictement contrôlée

La gestion et le contrôle de la qualité de l’eau potable à Venise sont assurés par Veritas, une entreprise locale multiservices chargée de la distribution et de l’assainissement des eaux. Elle publie régulièrement des analyses sur la potabilité de l’eau dans les différents quartiers de Venise.

Les normes appliquées sont celles de l’Union Européenne, parfois même renforcées au niveau local. Le taux de nitrates y est par exemple bien en dessous de la limite de 50 mg/L imposée par la législation européenne. De même, la présence de métaux lourds, de bactéries coliformes ou de résidus chimiques est contrôlée rigoureusement et rarement problématique.

Pour ne citer qu’un exemple concret, un relevé récent de Veritas sur le quartier de Cannaregio indiquait des taux de chlore résiduel autour de 0,2 mg/L, et une dureté de l’eau modérée, autour de 18-20°f (eau moyennement dure). Des valeurs tout à fait acceptables pour un usage quotidien, y compris pour la consommation directe au robinet.

Des fontaines publiques : l’eau « gratis », sûre et durable

En vous promenant à Venise, vous remarquerez sans doute les nombreuses petites fontaines que les locaux appellent les « nasoni » en raison de leur forme allongée (similaires aux fontaines romaines du même nom). Elles délivrent de l’eau potable parfaitement sûre, et ce gratuitement.

Ces fontaines, placées dans toute la ville (places, ruelles, parcs), sont alimentées par le même réseau que les habitations. Là encore, on parle d’une eau potable, traitée et contrôlée. En bonus, elle est bien souvent fraîche, ce qui est appréciable pendant les chaudes journées d’été. Un petit geste écolo et malin : remplissez votre gourde au lieu d’acheter des bouteilles plastique !

Et les habitants, que boivent-ils ?

La question mérite d’être posée : les Vénitiens eux-mêmes consomment-ils l’eau du robinet ? Eh bien, dans la plupart des cas, la réponse est oui. Surtout dans les familles, où on prend l’habitude de remplir carafe ou bouteille avec l’eau du robinet, parfois passée dans une carafe filtrante pour une question de goût plus que de qualité.

Cela dit, comme ailleurs en Italie, certains habitants préfèrent l’eau en bouteille, souvent par habitude ou par goût. L’héritage culturel joue un rôle : l’eau en bouteille est historiquement perçue comme plus saine ou plus « noble », notamment dans le Sud du pays. Mais d’un point de vue purement sanitaire, cette préférence n’est pas justifiée à Venise.

Il est cependant vrai que l’eau, même si elle est potable, peut avoir un goût légèrement chloré ou calcaire, selon la canalisation et le quartier. Cela ne remet pas en cause sa potabilité, mais cela peut représenter un frein gustatif pour certains palais sensibles.

Quand faut-il rester vigilant ?

Cela dit, il existe quelques situations où une vigilance accrue est conseillée :

Filtrer ou ne pas filtrer ?

Faut-il investir dans une solution de filtration si vous résidez temporairement à Venise, ou que vous y restez plusieurs semaines ? Cela dépend surtout de vos exigences en matière de goût et de votre confiance dans la plomberie de votre logement.

Voici les principales options :

L’alternative : l’eau en bouteille, vraiment indispensable ?

Il faut savoir que l’Italie est l’un des plus gros consommateurs d’eau en bouteille au monde, avec une moyenne dépassant 200 litres par habitant par an. Venise ne fait pas exception. Pourtant, avec une eau du robinet tout à fait potable et un réseau bien entretenu, cette habitude pourrait être facilement remise en question, notamment pour des raisons écologiques et économiques.

Un litre d’eau du robinet à Venise coûte environ 0,0015 € : autant dire que l’écart est abyssal avec une bouteille achetée en supermarché à 0,50 ou 1 €. Sans compter le transport, le plastique, et la pollution induite.

Pour les personnes soucieuses de limiter leur impact environnemental, remplir une gourde ou opter pour une carafe filtrante est un choix responsable.

À retenir avant de boire au robinet à Venise

En somme, inutile de vous charger en packs d’eau minérale en visitant Venise. Remplissez plutôt votre gourde, goûtez l’eau locale, et faites confiance aux infrastructures mises en place : vous ferez un geste pour la planète… et pour votre porte-monnaie.

Et qui sait, vous pourriez même apprendre à apprécier cette eau au goût un peu minéral, tout en admirant les gondoles glisser silencieusement sur les canaux.

Article rédigé avec précision et passion pour nos lecteurs par Jérôme Lafont – purificateur-d-eau.fr

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